"[Les animaux] qu'on vivisectionne dans les labos, pour la science, la médecine, l'armée, l'industrie...
Ceux qu'on élève uniquement pour ce qu'ils produisent : œufs, lait, laine...
Ceux qu'on écrase avec nos pieds, en marchant...
Ceux qu'on tue au fusil, au piège ou à la canne à pêche pour le plaisir, pour le sport ou pour les manger...
Ceux qu'on tue pour les manger, pour la bonne texture sous les dents et le bon goût au palais...
Ceux qu'on zoote pour la « curiosité-culture »...
Ceux qu'on caresse, qu'on abandonne, qu'on bat, avec qui on s'amuse, qu'on fait « piquer », qu'on cajole...
Ceux qu'on achète par morceaux chaque jour pour construire le repas autour...
Ceux qu'on dissèque en classe (pour apprendre ?)...
Ceux qu'on dresse pour les cirques, pour amuser-occuper les enfants...
Ceux qu'on écrabouille en bagnole parce que la bagnole c'est pratique, ça rend plus libre...
Ceux qu'on mange par dizaines juste pour accompagner un plat et faire joli...
Ceux qu'on tue en labourant, moissonnant..., à la machine ou à la main...
Ceux qu'on tue parce qu'ils font peur : araignées, souris, serpents...
Ceux qu'on utilise pour tester les cosmétiques, le tabac, les ceintures de sécurité...
Ceux qu'on tue pour se servir d'une partie de leur corps : peau, défenses, fourrure, graisse...
Ceux qu'on se partage entre amis pour faire la fête...
Ceux qu'on fait souffrir pour faire plus vrai dans les films, pour le plaisir des spectateurs...
Ceux qu'on prend comme appât (pour en attraper d'autres...)...
Ceux qu'on tue à la naissance parce qu'ils ne servent à rien, encombrent...
Ceux qu'on fait souffrir pour se servir de leur force et qu'on tue quand ils ne sont plus rentables...
Ceux qu'on élève à la campagne et qu'on mange « à l'ancienne » ou « à la bio »...
Ceux qu'on tue parce qu'ils nuisent : moustiques, puces, poux, teignes...
Ceux qu'on utilise pour tuer les souris ou pour aller à la chasse..."
Nous ne mangeons pas de viande pour ne pas tuer d'animaux, brochure collective, Lyon 1989, quatrième de couverture.